Tentative d’assassinat de Trump : tout se déroule comme prévu
Et c'est une spectaculaire pignouferie de la presse
Après Jair Bolsonaro, Shinzo Abe, Robert Fico, c’est donc au tour de Donald Trump de subir une tentative d’assassinat. Comme de coutume aux États-Unis, la tentative a immédiatement versé dans le spectaculaire, surtout du côté de la presse de grand chemin.
Et spectaculaire est probablement le seul qualificatif pour la façon dont cette dernière a relayé le drame au cours des minutes puis des heures qui l’ont suivi : tout fut fait pour en réduire l’importance et la portée. Il faudra attendre plusieurs heures pour que ce qui était pourtant évident dès les premières secondes soit officialisé par une presse complètement aux ordres des autorités américaines qui ont clairement choisi de minimiser l’affaire.
Suivant les recommandations initiales des Services secrets américains, les médias sur place auront donc fait assaut d’une prudence spectaculaire pour ne surtout pas qualifier l’événement d’attentat, multipliant les euphémismes, les litotes et les périphrases pour éviter d’expliquer simplement que l’actuel candidat républicain à l’élection présidentielle américaine venait d’échapper à une tentative d’assassinat.
Entre la description de l’événement (une chute pour certains, des bruits pour d’autres), et le doute projeté dans des expressions typiques (“Trump dit que…”) qui transforment des faits en opinion, il est – une fois encore – très difficile de trouver quelque qualité au travail de la presse grand public qui, décidément, se vautre plus facilement dans la désinformation éhontée que le journalisme de base.
Les journalistes français, fidèles à leur réputation de folliculaires besogneux, se sont rapidement mobilisés pour faire exactement le même minimum syndical. L’art du copier-coller et du périplaquisme ont atteint de nouveaux sommets.
Finalement, France24 se mouille un peu : Trump aurait été blessé, il y aurait un tueur, mais tout ceci ne justifie pas encore de parler d’une tentative d’assassinat alors qu’il pourrait s’agir d’un échange de petits projectiles en plomb mostly peaceful globalement pacifiques, après tout.
Et lorsque les médias ne minimisent pas, ils n’hésitent pas à retourner l’accusation et charger Trump, qui serait donc lui-même responsable de cette situation (et d’être pris pour cible).
Quand, finalement le FBI confirme enfin, la presse garde spectaculairement son sang-froid, et ose une titraille un tantinet plus proche de la réalité, sans toutefois omettre de précieuses guillemets afin de se conserver une porte de sortie si jamais il s’avérait qu’en réalité, c’était un simple différend familial ou quelque chose du style.
En pratique, ce traitement ne doit pas surprendre : l’occasion était en effet trop bonne pour cette presse minable de passer à côté d’une si belle série de pignouferies. Entre la victime (Donald Trump), le cadre (un rassemblement républicain), le résultat (un échec du tueur) et la façon dont l’ancien président américain avait réagi suite à cet événement, tous les éléments étaient rassemblés pour qu’aucun article neutre et factuel ne puisse sortir.
Il faut dire que cette presse n’est pas à proprement parler exempte de responsabilités dans ce qui s’est passé contre Trump et oublie donc presque instantanément son énorme passif sur la question. Pourtant, les journalistes des deux côtés de l’Atlantique n’ont pas été en manque pour produire des quantités spectaculaires d’articles haineux contre l’ex-président américain, en ce compris des appels direct au meurtre, relayant en cela avec une gourmandise même pas cachée ces mêmes appels portés par des politiciens aussi corrompus qu’eux.
Ceux qui ont la mémoire courte pourront regarder à profit ces quelques vidéos qui rappellent justement cette production particulière.
De façon croustillante, cet événement est un caillou qui s’ajoute aux nombreux déjà dans les chaussures des anti-conspirationnistes de combat. Ces derniers, en plein déni de réalité, restent niaisement coincés sur un discours du type “voila qui va faire mousser les complotistes” alors que l’organisation d’un assassinat est un complot, quasiment par définition. Les experts anti-complots ne voient plus les complots les plus évidents, et, plus drôle encore, refusent de comprendre qu’encore une fois, ce sont bel et bien ceux qu’ils qualifient stupidement de “complotistes” qui avaient vu juste.
On se rappelle en effet qu’il y a quelques mois, Tucker Carlson et d’autres (comme Dan Bongino par exemple) s’étaient par exemple inquiétés du fait que, voyant chacune des tentatives judiciaires contre Trump échouer lamentablement et l’assassinat politique orchestré par ses opposants se retournant spectaculairement contre eux, ces derniers en arriveraient certainement à la tentative d’assassinat littéral.
Bien évidemment, Tucker Carlson et ceux qui avaient eu le même raisonnement furent copieusement qualifiés de complotistes.
Le bilan est cependant encore une fois en faveur des “complotistes” et laisse encore une fois la presse patauger dans sa morale douteuse et sa crédibilité nulle, à tel point que les gens sains d’esprits ont maintenant compris que lorsque la presse réfute un événement, c’est qu’il s’est très probablement effectivement produit.
Dans cette tentative d’assassinat, cette presse fera assaut d’explications douteuses (ou d’un silence compact, ça marche aussi) pour tenter d’en passer sous silence les circonstances étonnantes et la légèreté des Services secrets américains : ainsi et comme s’interrogent certaines personnalités, comment le toit sur lequel le tireur se trouvait, à 130 m environ, pouvait-il avoir été laissé sans surveillance ?
De la même façon, pourquoi plusieurs témoins (ici et là par exemple), qui ont prévenu les autorités de la présence du tueur avant qu’il ne tire, n’ont pas été pris en compte et pourquoi les autorités n’ont même pas fait l’effort de vérifier ? :
Notons sans surprise que, pour nos indécrottables “fact-checkers” habituels, le fait de poser ces questions projette immédiatement et violemment celui que les pose dans la catégorie des complotistes alors que cela devrait plutôt être les réponses, éventuellement, et encore. Il est vrai que s’interroger sur l’efficacité des Services secret peut mener à des conclusions dérangeantes : coïncidence malheureuse ou tendance de fond qu’on retrouve dans d’autres endroits (Boeing ?), la Directrice des Services secrets, Kimberly Cheatle, avait déclaré il y a quelques temps qu’elle souhaitait rendre les services secrets plus inclusifs.
Cette tentative d’assassinat se déroule donc exactement comme prévu : elle illustre, une nouvelle fois, le travail spectaculairement consternant de la presse.
Sur le plan politique, il ne fait pas le moindre doute que ce événement marque déjà la campagne électorale américaine, et donne plusieurs longueurs d’avance au candidat républicain. Très probablement, ce 13 juillet, les Démocrates ont perdu les élections et, avec eux, le Deep State. Ce dernier ayant encore plus d’un tour dans son sac, on peut s’attendre à une fin d’année particulièrement agitée.
En tout cas, on peut parier que l’image suivante passera à la postérité.
La presse c’est le clergé, les journalistes les ecclésiastiques .