Certes, la France se tiers-mondise, mais ce n’est pas une raison pour rester les bras croisés, à regarder la télé en mangeant des chips. Au contraire. Voici quelques pistes à explorer.
Pour le libéral qui tente de survivre en France, les circonstances actuelles sont devenues proprement invivables. Chaque jour qui passe est une nouvelle ode à la taxation, à la répression du talent, à l’écrasement des motivations, et l’occasion renouvelée pour la classe politicienne de débiter des inepties de plus en plus énormes, de rogner nos libertés.
Or lorsqu’on se fait attaquer, à un moment ou un autre, il faut se protéger et si l’on sait comment, il faut même répliquer.
Voici quelques propositions.
Organisez votre fuite à l’extérieur.
Devant l’appétit du Léviathan, une solution consiste à l’affamer. Concrètement, cela veut dire que tous ceux qui le peuvent devraient quitter le pays, en emportant avec eux le maximum de ce qu’ils pourront, que ce soit fortune, intelligence, force de travail ou perspectives d’investissement, d’innovation, de motivation pour le pays. Du point de vue de l’individu pourchassé par l’État, il faut savoir couper ses pertes.
En effet, chaque étudiant qui ne revient pas, chaque expatrié qui ne paye plus ses impôts en France, chaque travailleur qui s’en va consommer ailleurs sont autant de coups de canifs dans le Léviathan. Chaque départ d’une intelligence, d’une force ou d’une richesse est un message de plus lancé à la clique politicienne pour dire « Cela suffit, cela se fera sans moi ». C’est une opportunité de moins que l’État spoliateur aura de perdurer, de laisser les profiteurs continuer leur petit jeu de ponction.
Cependant, force est de reconnaître que s'en aller n'est pas à la portée de tous. Cette méthode coûte beaucoup : on doit se couper de ses habitudes, de ses amis, de sa famille, de ses relations, on doit sortir (et pas qu’un peu) de sa zone de confort. Et puis surtout, tout le monde ne peut pas aussi simplement fuir.
Pour ceux qui restent, il y a bien sûr ces combats gris, dissimulés, illégaux ; si, il y a quelques décennies, celui qui pratiquait, encourageait ou finançait le travail au noir était clairement illégitime et ne pouvait recevoir le soutient de l’honnête homme, il en va autrement de nos jours : les taux actuels de cotisation, d’impôts et la quantité de paperasserie demandée de façon permanente par la myriade d’administrations toutes aussi inutiles les unes que les autres, sont tels que la légitimité, devant la machine étatique devenue folle, a changé de camp.
Mais soyons bien clair : le travail au noir reste parfaitement illégal et hautement déconseillé. Quand je parle de résistance, ici, je ne pense pas à ça.
Car sur le plan légal, il existe quelques autres méthodes qui, elles aussi, sont autant de coups portés à la machine bureaucratique. Et le mieux est que ces méthodes n’ont pas besoin d’aboutir pour être efficace. Elles ont simplement besoin d’être lancées, par tous ceux qui, ne pouvant fuir, comptent cependant résister à leur façon à ce que l’État est en train de faire au pays, au peuple.
Organisez votre fuite à l’intérieur.
Une méthode peut être de diminuer son "empreinte fiscale", ce qui peut s’obtenir en diminuant son activité professionnelle, en passant toutes ses options fiscales en revue, en réduisant ses achats à leur portion congrue, en favorisant au maximum le troc et la discrétion, les échanges de bons procédés qui n’appartiennent pas à l’économie courante et visible. De ce point de vue, les « décroissants » sont les ennemis objectifs de l’État et leurs buts sont donc louables tant que cette façon d’opérer n’est imposée à personne.
Le pays se collectivise et vous tabasse de taxes ? Une idée peut être de monétiser les files d’attente aux caisses de Sécu, aux préfectures, etc. L’uberisation de cette idée est d’ailleurs possible : il existe ainsi une application en Inde qui permet déjà d’embaucher quelqu’un pour faire la queue de façon rémunérée.
Cela peut aussi consister à rejoindre la cohorte de ceux qui, tous calculs faits, ont autant à gagner à rester chez eux dormir qu’à se lever le matin pour aller travailler.
Ceux-là, en France, sont de plus en plus nombreux. Beaucoup subissent cette situation ; si vous devez en passer par là, mettez-la à profit : demandez toutes les formations, toutes les aides, toutes les facilités que vous pourrez. Épluchez les sites des administrations qui rêvent de vous aider. Réclamez (poliment) tout ce que vous pouvez, que vous y ayez droit ou non : aide personnalisée au logement, allocation de logement, prime de déménagement, aide au versement du dépôt de garantie, prime à l’amélioration de l’habitat, aide à la formation, aide à la création d’entreprise, aide pour ceci, aide pour cela, etc.
Cela prend du temps ? Cela tombe bien, vous en avez !
Il faut le savoir : un nombre affolant d’aides ne sont pas réclamées. Le budget alloué n’est donc pas distribué, au plus grand profit de l’État qui peut alors fanfaronner sur le montant disponible et non effectivement versé. On ne parle pas de petits montants puisqu’on évoque plus de 12 milliards d’euros d’aides qui ne sont finalement pas versées parce que non réclamées. 5 milliards d’euros de RSA ne sont ainsi jamais réclamés alors qu’ils pourraient l’être.
Si l’on ajoute les prestations familiales et logement, l’allocation personnalisée d’autonomie, la CMU-C (très méconnue) et l’Aide au paiement d’une Complémentaire Santé, on a un tableau des six aides que les Français sous-emploient.
Or, s’il venait aux Français qui y ont droit la fantaisie de demander systématiquement ces aides, plus d’une dizaine de milliards d’euros manqueraient subitement au budget de l’État qui compte ardemment sur la capacité de son peuple à oublier de demander son dû.
Si l’on se rappelle que la baisse de quelques milliards de l’une ou l’autre rentrée fiscale met nos gouvernants dans une quasi-panique (il n’y a qu’à regarder les gesticulations actuelles pour bien saisir l’ampleur de la crise réelle sous-jacente), la disparition subite de cette marge de manœuvre méconnue leur provoquerait une crise aiguë.
Notons que ce ne serait probablement pas suffisant pour gripper durablement la machine, mais cela aiderait nettement l’effondrement du système quasi-soviétique dans lequel la France est maintenant plongée sans s’en rendre compte.
Ne laissez passer aucune opportunité : chaque dossier rempli constitue deux occasions distinctes d’affamer la bête.
(1) D’une part, si vous obtenez l’aide correspondante, vous accroîtrez les difficultés de l’État. Ne l’oubliez pas : vous aviez, en votre temps, prévenu tous et chacun autour de vous ce qu’il en coûterait, au final, de céder aux sirènes collectivistes. Vous aviez à chaque fois alerté sur le caractère insoutenable des dettes et des redistributions toujours plus généreuses que les socialistes prônent pour flatter leurs clientèles. Personne ne vous a écouté. Beaucoup ont ri. Les systèmes sont maintenant en place. Montrez par l’exemple que vous aviez raison.
(2) Et d’autre part, même si vous n’obtenez pas l’aide que vous demandiez, vous avez participé au grippage de la machine : chaque dossier, chaque papier rempli et envoyé dans les rouages bureaucratiques est un petit delta de travail supplémentaire que la Bête devra absorber. Des milliers de nouveaux demandeurs de subventions, ce sont des milliers de dossiers à traiter, des milliers de cas à vérifier, des dizaines, des centaines de milliers de formulaires à échanger, d’e-mails à envoyer, de bordereaux à remplir, au sein des administrations.
Mais on peut faire plus fort.
Pour vos impôts, payez, systématiquement, douze, vingt-trois ou trente et un centimes de plus que nécessaire, pour chaque impôt, chaque taxe, chaque putain de paiement de merde que ce pays vous vole en l’échange d’un service public de plus en plus minable, en l’échange de tous ces répondeurs téléphoniques dans des administrations qui vous méprisent, en l’échange de tous ces « Je n’ai pas que ça à faire » de préposés syndiqués, en l’échange de ce mépris de plus en plus ouvert de la classe politique qui vous dirige.
Ce différentiel provoquera des boutons à toute leur comptabilité. Bien sûr, pour chaque trop perçu, demandez ensuite un remboursement. Il vous est dû.
Bonus : si suffisamment d’assujettis procèdent ainsi, l’entropie augmentera de façon exponentielle (et je ne parle même pas des bourrages de papiers dans les rotatives chargées d’éditer les lettres de suivi de ces trop perçus, ou des frais financiers encourus pour leur gestion, leur annulation ou les affranchissements de courrier).
Quelles que soient les circonstances, que cela soit justifié ou non pour vous, demandez, pour tous et chacun, un échelonnement des impôts. Dans un courrier séparé, adressé à un autre service de votre centre des impôts, demandez une réduction.
Toutes les raisons sont envisageables : la mort de votre chien, la dernière carie du petit, le renouvellement de l’eau de l’aquarium : n’hésitez pas.
Bien sûr, si vous pouvez l’obtenir, c’est mieux.
Mais l’important est ici de générer un dossier qui devra être traité par un des bouts de la machine infernale qui gangrène la France. Si vos courriers restent sans réponse, alertez votre maire. Alertez votre député. Faites pleurer dans les chaumières avec des raisons crédibles et tristes. Généralement, la réalité suffit. Et demandez poliment. Mais demandez systématiquement.
Pour les taxes foncières ou d’habitation,des exemptions temporaires sont possibles. Là encore, ça ne coûte pas grand-chose de les demander et je le rappelle, le but n’est pas, à proprement parler, de les obtenir, mais bien de créer un vaste mouvement de papier dans la machine.
On peut étendre la manœuvre à toutes les ponctions que l’État nous fait subir, depuis les amendes jusqu’aux taxes diverses et variées : dans beaucoup de cas, les trop-perçus sont traités automatiquement, et remboursés de même. Utilisez ces mécanismes contre l’Etat lui-même. Des milliers de plis postaux à renvoyer pour des remboursements de quelques centimes, à faire voyager, à manutentionner, à distribuer, ce sont rapidement des sommes colossales, irrécouvrables, qui seront mises en jeu.
Enfin, on peut s’amuser avec le système.
Après tout, les administrations sont si efficaces les unes avec les autres, et si efficaces en elles-mêmes pour égarer des dossiers, pour vous faire courir lorsqu’il s’agit de votre vie, qu’après tout, on peut utiliser cette capacité contre elles-mêmes.
Tous, nous avons subi les affres d’un dossier perdu, de pièces administratives soi-disant manquantes, de photocopies prétendument illisibles, de ce foutu cerfa n°bidule truc dont personne ne nous avait indiqué l’existence et qui s’avère indispensable pour avoir l’autorisation de pisser droit.
Devant ce constat, pourquoi ne pas retourner contre ces administrations leur fâcheuse tendance à s’emmêler les pinceaux ?
Puisque la constitution d’un dossier nécessite toujours des pièces farfelues et inventives, n’hésitez plus : constituez vos prochains dossiers en multipliant les pièces justificatives afin de couvrir absolument toute la palette des pièces possibles. Votre imagination est votre limite, soyez créatif !
Demandez à obtenir toutes les informations détenues de façon informatique aux administrations fiscales (loi 78-17 du 6 janvier 1978), ou, de façon générale, à toutes les administrations qui vous envoient des courriers.
Envoyez dans tous les services que vous pouvez des informations qu’ils ne sauront pas traiter. Par exemple, vous pouvez envoyer des lettres informant de votre situation (familiale, par exemple) à l’URSSAF, à la CAF de quinze ou vingt départements où vous ne résidez pas, au hasard.
Envoyez des dossiers fantaisistes mais crédibles, sans aucune sollicitation, à des douzaines d’agences France Travail, des centre d’impôts, des caisses différentes, des administrations diverses et variées, en leur posant des questions nécessitant une réponse de leur part (peu importe que la réponse soit possible ou intéressante, ici, on l’aura compris). N’hésitez pas à "régulariser" vos dossiers, tous, auprès de toutes ces administrations qui ne vous connaissent pas et ne sauront que faire de ces gentilles informations que vous leur envoyez. En somme, appliquez un magnifique Distributed Denial Of Service sur toutes les administrations françaises.
Je vous le rappelle : il est maintenant trop tard pour corriger les errements des collectivistes. Il est trop tard pour nettoyer le monstre. Il est trop tard pour redresser la barre. Le Titanic français a déjà heurté l’iceberg et même si tant le croient insubmersible, il coulera.
Mais surtout : le gouvernement et les politiciens vous prennent pour des cons ? Il est plus que temps de leur montrer que vous en avez autant à leur égard.
Ne nous leurrons pas : la résistance active à l’État est une action de longue haleine, semée d’embûches, de difficultés et de risques importants. Mais elle participe d’une absolue nécessité, pour rappeler à tous et à chacun, politiciens en premier, que l’État sert le peuple et non l’inverse, et qu’il doit toujours rester dans la crainte de celui-ci.
C’est lorsque le peuple craint l’État que s’ouvrent les périodes les plus funestes. Elles ne sont pas une fatalité mais nous devons résister.
Bonjour,
Enfin un peu de couille à droite. Je suis véritablement excédé par les socialistes de droite qui légitiment un système en geignant. Il faut aller au bout de notre démarche. Par contre, je voudrais alimenter un peu la réflexion. Toutes les informations des domaines en .fr sont accessibles sur simple demande administrative. Ce n'est pas le cas du substack (là il faut que la gendarmerie/police demande à l'organisme gestionnaire américain sur décision de justice), mais l'autre blog vous expose particulièrement (pour l'instant, j'ai vu que cet article n'y avait pas été publié). Si ce dernier permet de remonter à vous, et que vous habitez en france, vous pouvez subir des ennuis car vous venez d'enfreindre la loi avec cet article (et même si vous ne l'avez pas enfreinte, ils possèdent pas mal d'outil pour l'enfreindre, eux, et vous condamner sans raison juridique pour un tel article qui appuie là où ça fait mal). Je parle d'expérience. Je voudrais aussi souligner à quel point ce système est encore plus impitoyable que vous ne l'imaginez. J'ai expérimenté certaines propositions. Je peux vous garantir que l'administration n'en a rien à faire de perdre de l'argent ou du temps. J'en suis même arrivé à la conclusion inverse, que c'était dans son intérêt de multiplier les procédures et de fonctionner mal (comme avec l'hôpital, comme avec l'instruction publique etc...). Cela légitime son existence. Il est très difficile de faire son choix dans ce cas. C'est du cas par cas. Je m'en suis aperçu ces dernières années après avoir reçu des centaines de courriers pour une petite dette, et je dis bien des centaines, ce qui a coûté au contribuable bien plus que la dite dette. Heureusement que j'étais débancarisé à l'époque, parce que cela aurait généré des milliers d'euros de frais bancaire (le fisc sait très bien ce qu'il fait en appuyant là où ça fait mal chez les personnes intégrées qui ont peu de moyen de contester des prélèvement injustes). Mais cela m'a fait réfléchir. Tout cela pour dire que j'en suis arrivé à la conclusion qu'il fallait faire exactement tout ce que ces gens disaient, à la virgule près. Ils se suicident eux-mêmes. Là où je vous rejoins, c'est qu'il faut garder cet état d'esprit d'autonomie. C'est spirituellement qu'il ne faut pas céder. Le combat est ici quotidien tant la plupart des français ont abdiqué toutes leurs libertés pour pouvoir oppresser leur voisin. Voilà où la droite devrait concentrer son travail au lieu de se soulager en provocations, comme avec toutes ces recettes démagogiques qui ne pourront jamais être appliquées et qui les font passer pour des idiots irresponsables : "remettre les chômeurs au travail", de manière magique, "expulser les immigrés", comment où qui pourquoi ? etc... voire, ces solutions qui nous priveraient des dernières libertés que nous possédons ("obliger les gens à faire ceci ou cela").
Merci de contribuer à la réflexion et au combat, mais prenez soin de vous. La plupart des français actuels ne méritent absolument pas que vous soyez condamné au pénal ou au civil pour eux.
M.D
bonjour . Je vous sens très énervé là.. et c'est bien. 😂 bravo! et merci pour cet article.
effectivement partir est une bonne solution ce que j'ai fait.. mais malheureusement je dépends quand même de ma retraite Française... qui m'est versée sans csg rds après un long combat avec la msa et les impôts.. ce pays va faillir!!