Pour lutter contre la haine en ligne, le mieux est de censurer tout le monde, n’est-ce pas.
Pour cuire des grenouilles, il faut chauffer l'eau très progressivement.
Petit-à-petit, de moins en moins lentement, les choses se mettent en place. On avait déjà plus qu’évoqué la question dans un précédent billet, mais il devient impossible de ne pas revenir sur la question brûlante de la liberté d’expression et des tentatives de censure croissante qui parcourent actuellement tout l’Occident.
La question a en effet été récemment remise sur le tapis en Irlande alors qu’une loi (“Criminal Justice Bill”) poursuit son parcours législatif et entend pénaliser la simple détention de contenu ou de matériel haineux ou même potentiellement haineux. Cette loi, assez justement qualifiée d’attaque massive contre la liberté d’expression par différentes personnalités, dont Elon Musk, n’est cependant pas la seule actuellement en cours de mise en place dans les pays occidentaux.
De façon encore plus préoccupante, on retrouve le même type de lois parcourant tranquillement leur petit bonhomme de chemin législatif dans les tubulures de ce qui passe pour des processus démocratiques : pendant que les peuples sont occupés à différentes tâches et que des médias, extrêmement complaisants, leur bourrent le crâne d’âneries plus ou moins grosses et périphériques, tout se met doucement en place dans différents pays pour museler proprement toute dissidence.
Ainsi, pendant que l’Irlande sombre du mauvais côté de la dystopie, le Royaume-Uni en fait autant avec la proposition d’une loi pour la sécurité en ligne, une “Online Safety Bill” dont on aura du mal à ne pas rapprocher l’essence de celle en cours de discussion un peu plus à l’Ouest.
Au Canada, avec le “Online Streaming Act”, le chemin suivi est le même, et les petits cris étonnés de certains médias n’y changent absolument rien.
En Allemagne, l’affaire fut pliée en 2022. C’est une habitude des Teutons de ne pas perdre de temps lorsqu’il s’agit de couper le sifflet aux opposants.
Du reste, ces derniers ne sont pas mal placés pour pousser le Digital Service Act, l’équivalent de ces lois iniques au niveau de l’Europe qui vient ajouter une couche européenne aux législations locales, dans l’hypothèse où un État membre aurait manqué le coche ou fait preuve d’un peu trop de zèle à protéger ses libertés fondamentales à son niveau, sans doute.
La Constitution américaine aura peut-être permis aux États-Unis de se ménager, jusqu’à présent, une porte de sortie puisque le Disinformation Board que l’administration Biden avait tenté de mettre en place en 2021 fut piteusement démantelé en 2022. Cependant, ne vous inquiétez pas : le désir de fermer le clapet des opposants, pardon, de lutter contre la haine et la désinformation en ligne est bien présent outre-Atlantique aussi, et les attaques contre le premier amendement (qui offre une liberté d’expression constitutionnellement garantie) sont devenues monnaie courante.
Ne vous leurrez pas : ce qui se passe dans ces pays n’a rien de fortuit et cela se passe donc aussi en France, pour exactement les mêmes raisons. Actuellement, c’est le petit ministricule Barrot qui pousse l’affaire dans les tuyaux chromés de la République d’Absurdistan, mais les tenants et les aboutissants sont exactement les mêmes qu’ailleurs.
Oui, il s’agit bel et bien d’un mouvement coordonné des différents pays occidentaux, jadis démocratiques, pour censurer leurs citoyens, pour éteindre une fois pour toute la liberté d’expression. Ce n’est en rien une coïncidence, pas plus que n’étaient des coïncidences les efforts entrepris de propagande, de mensonges éhontés et de “gaslighting” permanent des opposants politiques et des critiques des pouvoirs en place sur les dernières années.
Comme l’explique fort bien Jacob Siegel dans un article long mais très argumenté paru récemment, rien de ce que vous observez actuellement n’a été laissé au hasard ou n’est le fruit d’une mystérieuse suite de coïncidences.
La suite est évidente et elle s’écrit actuellement sur tous les murs, tous les kiosques à journaux, dans tous les postes de télévision et dans les émissions radios qu’on nous tympanise partout : ceux qui se croient l’élite en Occident ont fermement décidé que la liberté d’expression du peuple allait trop loin, que cette liberté permise par internet ne leur était plus favorable.
Vous pourriez croire que ceci est une exagération, mais de nombreux journalistes, de nombreux éditorialistes commencent à se rendre compte qu’on ne peut plus échapper à la conclusion d’une véritable collusion de ces individus pour asservir les peuples.
Et c’est logique, du reste : avec la liberté d’expression et les moyens modernes de diffusion de l’information en ligne, il devient plus que difficile de maintenir les individus dans les schémas habituels de pensée.
Par exemple, à cause de cette liberté d’expression à portée de doigts pour tout un chacun, les mensonges grossiers de la période pandémique furent peu à peu éventés, et cette liberté d’échanger et d’informer menace directement de briser la transe hypnotique qui tient encore une quantité importante de citoyens au sujet des vaccins, du réchauffement climatique, de la transition énergétique, ou des dernières lubies à la mode à base de catastrophe forcément imminente et de solutions forcément liberticides (il suffit pour s’en convaincre de voir les réactions de plus en plus consternées des Français devant les affirmations hystériques et récentes de sécheresse et d’un besoin de quotas d’eau dans un pays qui est régulièrement très arrosé)…
Plus on avance, plus l’impéritie de nos gouvernants devient difficile à camoufler, plus leur incompétence devient grotesque et visible.
Or, leurs politiques publiques ne peuvent se mettre en place que grâce au climat de peur qu’ils s’emploient à installer, aidés par des médias en dessous de tout. Le fait de pouvoir échanger des informations pertinentes contraires aux doxas du moment, de mettre en boîte leurs absurdités par des mèmes rigolos, de contrer en nombre leurs arguments fallacieux, bref, le fait de s’opposer intelligemment à leurs tentatives signifie que leur emprise sur les peuples ne peut être totale.
Alors, utilisant l’excuse habituelle, usée même, de la haine, du harcèlement, de la criminalité, et maintenant celle, tout aussi éculée, de la désinformation, ces dirigeants, dans un véritable concert de censeurs, tentent le tout pour le tout : faire passer des lois de plus en plus restrictives, parfaitement anticonstitutionnelles et antidémocratiques, pour enfin et définitivement faire taire les opposants.
Devant ces assauts insupportables, devant cette menace qui, si elle aboutit, signifie l’asservissement le plus complet des peuples, il n’y a qu’une seule façon de procéder : faire savoir, à tous, ce qui se passe, et faire entendre sa voix.
Bonjour
La dictature parfaite: une dictature qui aurait les apparences de la démocratie, une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader. Un système d'esclavage où, grâce la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l'amour de leur servitude
Aldous Huxley
Bonjour numéro 6