Un article de Henry Bonner
L’inflation baisse de mois en mois. Néanmoins, les hausses de taux ne produisent pour le moment ni krach, ni récession. En fait, les taux d’intérêts qui sont actuellement sous le niveau de l’inflation reviennent à des soutiens par les banques centrales afin de financer les déficits. Sans surprise, sous peu, la création d’argent devrait revenir, après à peine un ralentissement de cadence.
Pour rappel, le pouvoir d’achat de l’euro baisse d’année en année depuis la création de la monnaie commune, comme vous pouvez le constater avec le graphique ci-dessous ; la vague d’inflation notoire que les gouvernements ne peuvent camoufler depuis deux ans marque en réalité tout juste une accélération de la tendance qui existe depuis bien plus longtemps :
Certes, le resserrement des taux a des effets : il pèse sur les secteurs à la pointe de l’usage des crédits, en particulier dans l’immobilier. Ainsi, dans ce domaine, vous verrez que le rythme de création de crédits ralentit comme le montre le graphique de la Banque de France ci-dessous :
En mai, l’encours de crédits à l’habitat a augmenté de 2,17 milliards d’euros, soit moins de la moitié du niveau moyen des cinq dernières années. Autrement dit : la création de crédit marque une décrue très nette. Que les banques distribuent maintenant plus parcimonieusement ou que les individus choisissent de moins s’endetter, le résultat est finalement le même : la tendance de baisse semble avoir le dessus, ce qui présage un recul des prix de l’immobilier (en prenant en compte la perte de valeur de l’euro). Inévitablement, les placements dans le secteur risquent de subir la pression engendrée par cette décrue des prix…
Hausses de taux et déficits
En même temps, les hausses de taux devraient creuser les déficits en raison de l’augmentation de la charge des remboursements des dettes passées. Pour illustrer, on pourra jeter un oeil sur le graphique ci-dessous qui montre l’évolution du déficit américain, selon les projections de budget du gouvernement.
Il faudrait être naïf pour croire que le même effet d’emballement de la dette pourrait ne pas avoir lieu en France. D’ailleurs, le gouvernement, aussi hermétique soit-il face aux besoins et réclamations du peuple, ne l’est pas face aux financiers du pays et, à en lire les remarques consternantes d’Attal sur les efforts que les Français devront consentir pour désendetter un pays que lui et sa clique ont pourtant tout fait pour endetter comme jamais.
Malheureusement, tout pourrait ne pas se passer comme Attal le désire : en effet, des taux plus élevés réduisent en principe l’inflation… s’ils compensent les dépositaires de la chute de la valeur de la monnaie. À l’inverse, les déficits du gouvernement induisent une hausse de l’inflation. Ils correspondent à l’injection d’argent dans l’économie.
Des taux plus élevés pourraient contrôler l’inflation, mais pour l’instant, le gouvernement continue à tourner avec un déficit de 5 % du PIB. Le déficit français dépasse 130 milliards cette année, pour la quatrième année d’affilée.
Au niveau de la zone euro, le déficit global dépasse toujours les 3 % du PIB.
En somme, les taux actuels ne compensent pas l’inflation. Les gouvernements continuent les déficits avec gourmandise. Ainsi, la création d’argent a encore le vent en poupe. Les paroles d’Attal servent vaguement à rassurer les investisseurs sur la dette française, mais les actes montrent un décalage complet.
La banque centrale américaine a montré (sans difficulté) plus de courage que la BCE. Le taux directeur de la Fed compense à présent l’inflation. Néanmoins, aux États-Unis, le niveau d’endettement des entreprises poursuit sa hausse, à date d’avril 2023.
Consommateurs et inflation
Les dépenses du consommateur américain continuent par ailleurs de soutenir les marchés.
L’aviation commerciale cartonne, comme le montrent les chiffres de FlightRadar24, ci-dessous ; on peut y voir que le nombre de voyages en avion cette année (en noir) surpasse les quatre dernières années, y compris 2019 (en mauve). En somme, les particuliers et entreprises continuent de dépenser en dépit de prix plus élevés.
Vous le voyez à Paris : la reprise du tourisme continue de plus belle. La compagnie de divertissement Disney a fait ses meilleurs chiffres de tout temps l’an dernier, comme en attestent les revenus du parc Disneyland Paris de l’an dernier.
Sans équivoque, la Fed n’a pas fait grimper les taux assez hauts pour ralentir l’activité de l’économie.
Ces faits soutiennent notre thèse en faveur des métaux précieux, ainsi que les énergies : en plus de la perte de valeur des devises, la relance de la demande devrait tirer les énergies à la hausse. Et de notre point de vue, un rebond du prix du baril doit survenir un jour ou l’autre.
Le déclin des prix de l’énergie – dû à une explosion des prix l’an dernier et à la réduction de la demande en conséquence – devrait avoir lieu dans un avenir proche.
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