La France des Nobels et des rebelles
Moins des uns, plus des autres : cela ne peut pas bien se terminer...
C’est avec une joie non dissimulée par toute la classe jacassante que nous apprenions, il y a quelques jours, que des Français remportaient cette année encore un prix Nobel en physique et en chimie.
En physique, ce sont deux chercheurs français qui décrochent la prestigieuse récompense, Pierre Agostini et Anne L’Huillier, pour leurs travaux sur les lasers attosecondes. En chimie, c’est le franco-tunisien Moungi Bawendi qui l’obtient pour ses travaux en nanochimie.
Cependant, une petite surprise s’est glissée dans ces Nobels : aucun de ces chercheurs n’exerce plus sur le territoire français. Tout comme Emmanuelle Charpentier, le prix Nobel 2020 (pour son développement du système d’édition génétique CRISPR-Cas9) qui ne travaille plus en France depuis 1996, les derniers nobélisés sont tous professeurs et chercheurs hors de France.
Et si pour certains, on comprend qu’il s’agit plus probablement des hasards de la vie que d’un choix mûrement réfléchi, pour la plupart des autres, il n’y a pas de doute : la France ne leur permet pas d’exercer leurs talents, au contraire de l’Allemagne, de la Suède ou des États-Unis.
Du reste, lorsque la question est évoquée, les réponses sont sans équivoque : ainsi, pour Agostini, “Je ne voulais pas prendre ma retraite, mais j’y ai été contraint”… Et quand ce ne sont pas de sombres histoires de retraite, ce sont tout simplement les financements qui ne suivent pas comme le mentionnait Charpentier lorsqu’on lui faisait remarquer son implantation en Allemagne…
En pratique, ceci est une illustration absolument exacte de l’état bureaucratique avancé dans lequel est plongé le pays, dans lequel les individus n’ont à peu près aucune marge de manœuvre, et encore plus s’ils sont respectueux des institutions et des administrations qui s’emploient alors à les broyer avec une application qui confine à la psychopathie.
En revanche, et c’est l’autre partie du problème, les mêmes administrations, la même bureaucratie et la même classe jacassante n’en peuvent plus de se plier en quatre pour des cohortes toujours plus nombreuses d’individus qui ont, vis-à-vis de ces administrations, institutions et autre bureaucratie, un respect des plus ténu. Et pour parfaire le tableau, plus ces populations détournent ces administrations et abusent de leurs largesses, contournent leurs contraintes et se moquent d’elles, plus ces mêmes administrations semblent se satisfaire d’en importer de nouvelles.
Alors que nos prix Nobels s’installent silencieusement à l’étranger, les populations les plus bruyantes écrasent les institutions françaises de leur mépris, administrations et politiciens qui ne trouvent apparemment rien de mieux à faire qu’en accueillir tous les jours un peu plus : si les conditions deviennent progressivement moins favorables à la production de Nobels sur notre sol, la France a su, a contrario, se rendre particulièrement attractive pour les migrants. Et du reste, quand il ne s’agit pas de migrants d’Outre-Méditerranée, ils nous viennent d’Outre-Atlantique et sont alors quasiment sélectionnés dans ce que le terreau local offre de plus socialiste.
Au final, on se retrouve dans le pays avec notamment une fine équipe de progressistes (“liberals”) américains dont le socialisme n’est plus à démontrer, ainsi qu’une population étrangère croissante dont les buts de vie sur place ne sont pas tous d’amasser des Nobels ou des médailles Fields, et dont l’adéquation tant avec le modèle républicain (quoi qu’on en pense) qu’avec la laïcité locale (quoi qu’on en pense aussi) ou les mœurs occidentales (idem) n’a guère pu être observée sur les quarante dernières années. Ce qui pose inévitablement des problèmes de frictions au moins à court et moyen termes, là encore comme on peut l’observer non-stop depuis plusieurs décennies.
Pire encore, il apparaît au vu des récents événements qu’une part non négligeable de la population semble soutenir joyeusement et ouvertement des groupes terroristes islamistes dont les buts sont très exactement d’en finir avec à peu près tout ce qui faisait la cohésion sociale occidentale, la française n’y échappant pas. Bien sûr, la surprise est évidemment très modérée pour celui qui suit un peu – même de loin – l’actualité française mais elle en dit long sur les choix de population et les choix générationnels qui sont ouvertement opérés par la classe politique actuelle et celle qui a précédé depuis plusieurs dizaines d’années.
Il suffit de voir la réaction (ou son absence calculée) de certains politiciens de gauche et d’extrême-gauche pour comprendre cela : eh non, il ne s’agit en rien d’un effet de bord de politiques sociales généreuses (“oups, certaines populations que nous accueillons ne veulent pas entendre parler de notre mode de vie, c’est ballot !”), mais bien d’un phénomène recherché, d’une véritable tactique électorale, la population importée (tant d’outre-Atlantique que d’outre-Méditerrannée) constituant en quelques années un vivier d’électeurs garantissant les sinécures de leurs importateurs tout en venant abonder au mouvement déjà en place, qui ne peut alors que grossir de façon de plus en plus anarchique.
Malheureusement, à ce mouvement maintenant indiscutable (seuls quelques énervés de l’anticomplotisme rabique se campent sur leur position ridicule de l’inexistance même de ces observations), il faut ajouter un autre triste constat : l’état général des naissances françaises est de plus en plus proche du catastrophique.
D’un côté, la natalité ne cesse de découvrir de nouveaux records de faiblesse ce qui tend à mettre en péril le financement de tout l’appareil social français, à commencer par les retraites (celle des générations en plein travail actuellement – les retraités actuels reprendront, eux, un petit bonus).
De l’autre, de nombreux éléments indiquent que la mortalité infantile recommence à grimper en France, ce qui est généralement le signe assez clair de l’effondrement d’une société.
Moins de Nobels, plus de rebelles : l’équation n’est guère folichonne. On voit assez mal comment tout ceci peut bien se terminer.
Vrai à 100% « no coment » ce pays sombre dans le tiers mondisme à Très Grande Vitesse. Heureusement nous avons le TGV.