Dégonflement de la dette et des États
Un texte de Henry Bonner pour vous faire découvrir sa lettre d’investissement
Un article de Henry Bonner
Vous savez peut-être que je relaye de temps à autre des informations sur mes recherches à propos de la Bourse (et celles de mon équipe d’analystes) avec l’accord de H16…
Notre principal thème du moment est le dégonflement de la bulle des crédits… accumulés en raison des déformations de marché par les autorités.
Bien sûr, vous avez peut-être conscience du retournement des taux d’intérêts, après 40 ans de baisse… Vous pouvez d’ailleurs voir la tendance ci-dessous, via le taux sur les emprunts à 10 ans du gouvernement français (qui paient plus de 3 % d’intérêts pour la première fois depuis 2011 !) :
Cependant, une autre tendance existe elle aussi, au moins depuis l’Après-guerre, en parallèle au gonflement de la dette sous l’effet des taux en baisse, et des déformations par les banques centrales. Vous pouvez le voir ci-dessous : il s’agit de la taille des dépenses du gouvernement, en proportion de l’économie, qui grimpe au fil des décennies (voir ci-dessous) :
Aux États-Unis, vous pourrez aussi constater que la part du gouvernement décolle de la même façon ces dernières décennies, via le graphique ci-dessous :
Un dégonflement de la bulle de la dette pourrait avoir pour conséquence un recul du poids du gouvernement… soit une révolution pour les modes de vie de millions de gens. Une décroissance de la quantité de dette peut mettre en marche une décrue de la quantité de gouvernement… Ce qui revient au passage à mettre en faillite un tas de zombies, et à mettre fin à un grand nombre de distributions de subsides et de garanties à la population.
Cependant, un tel revirement de tendance risque de prendre beaucoup de temps, et impliquer plus de remous encore que le seul retournement des taux d’intérêts.
Dans l’immédiat, des entreprises qui bénéficient de l’accès facile au crédit risquent de faire faillite, ce qui pourrait pousser les dirigeants à plus d’interventions, plus de création d’argent… et à la reprise de l’inflation.
Howard Marks, un investisseur connu aux États-Unis, prévient de faire attention à un indicateur avancé de contraction du crédit, l’indicateur SLOOS, qui provient du sondage de l’opinion des cadres dans le secteur de l’émission de crédit. Ces cadres donnent leur avis sur la volonté de prêter des sociétés d’émission de crédit, à différents types d’emprunteurs.
Vous pouvez voir que la difficulté d’obtenir un prêt pour une petite société est en forte hausse, comme lors des crises de 2000 et de 2008.
Vous verrez ci-dessous que le même genre de chose a lieu pour les crédits aux particuliers :
À en croire le sondage, les banques demandent à la fois plus d’intérêts, et ont moins d’appétit pour émettre des crédits.
La contraction du crédit, ici comme outre Atlantique, a de fortes chances d’entraîner l’économie vers une récession au cours de l’année (regardez seulement les prix immobiliers !).
Dans ce cadre, et pour savoir comment vous protéger de la crise en vue, rejoignez-nous pour un dossier spécial (et recevoir plus de conseils et analyses pour tenter d’en tirer profit).
La famille Bonner est de très bon conseil.